Mais qui doit mener l’entretien, au juste ?

Déc 10, 2022 | Coaching

Je travaillais récemment avec un client, que j’aidais à préparer des entretiens pour un nouvel emploi. Il avait déjà eu une première discussion informelle, qui s’était bien déroulée, et il était très enthousiaste, s’imaginant soudain dans son nouveau rôle.
Il souhaitait un coaching qui l’aiderait à se concentrer sur les messages stratégiques qu’il voulait communiquer, sur son expérience passée et sur la manière dont il pourrait présenter au mieux ses idées, ses compétences et son expérience. En bref, comment il pouvait se présenter comme LE candidat idéal pour le poste, LE candidat que l’on serait idiot de laisser passer ! Plus la préparation de l’entretien avançait, plus il se concentrait et prenait confiance en ses compétences.

Soudain, changement d’ambiance !

“Tu sais, me dit-il, je devrais peut-être me persuader que je ne veux pas vraiment ce travail, au cas où j’aurais l’air trop enthousiaste. Je ne veux pas avoir l’air complètement désespéré.”

Et voilà ! Je parie que vous avez déjà tous pensé ça au moins une fois… Je sais que c’est mon cas ! Vous savez, un sentiment du genre : « Je dois faire preuve de retenue et ne pas les laisser voir à quel point je veux ce poste, sinon j’aurai l’air trop enthousiaste ».

Ah bon ? ai-je répondu, mais tu ne devrais pas les interviewer aussi ?
Instant de révélation !

Il y a quelque chose dans le jeu de pouvoir, qui fait naturellement partie d’un processus d’entretien, qui fausse nos sentiments et donc notre façon de communiquer. Nous avons l’impression de devoir nous vendre pour obtenir le poste, de sorte qu’on a soudain cette impression de « demandeur » (personne interrogée) et de « donneur » (personne qui interroge) dans les rôles que nous jouons.

Il peut être utile d’inverser cela dans notre propre tête, afin d’aborder un entretien d’embauche en gardant à l’esprit des questions telles que « cette organisation est-elle en accord avec mes valeurs personnelles ? » ou « ce travail va-t-il me permettre d’utiliser les compétences qui, je le sais, me stimulent ? ». La conscience de soi, et par conséquent l’estime de soi, qui découlent de cette manière de penser se manifestent lors de l’entretien par la confiance en soi, l’authenticité et le sens de la perspective.